Le diagnostic de l’atteinte rénale aiguë repose actuellement sur le dosage de la créatinine sérique. Contrairement aux marqueurs cardiaques qui conjuguent spécificité et précocité, elle ne présente aucune des caractéristiques. Non totalement spécifique de la fonction néphronique, elle ne s’élève que plusieurs heures, voire jours après le début de l’atteinte rénale.La NGAL (neutrophil Gelatinase Associated Lipocalin) est une petite protéine de 25kd exprimée par les polynucléaires neutrophiles et surtout les cellules épithéliales de la partie proximale des tubules rénaux. En cas d’ischémie ou de néphrotoxicité son excrétion est fortement augmentée et elle apparaît dans les urines 2 à 4 heures après une atteinte rénale aiguë, soit bien plus précocement que l’élévation de la créatinine.Les indications potentielles de son dosage sont potentiellement nombreuses et restent à préciser. De nombreuses publications montrent que ce dosage pourrait être utilisé pour identifier tout dommage rénal aigu, dans des circonstances où il risquerait de passer durablement inaperçu : chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque ou multiviscérale, sepsis aigu, transplantation rénale, toxicité des produits de contraste, aggravation d’une insuffisance rénale chronique. La précocité du diagnostic ouvre la porte à la précocité du traitement dont on sait l’importance qu’elle peut avoir en cas d’insuffisance rénale aiguë sévère.Certaines études insistent également sur l’importance de la stratification et de la surveillance de l’insuffisance rénale en fonction des taux et de leur évolution.Option Bio – juillet 2009