Les consultations pour vaginite ou vulvo-vaginite sont monnaie courante, tant en médecine générale qu'en gynécologie voire en dermatologie.
Selon une étude menée aux États-Unis, il s'agit le plus souvent de vaginose bactérienne (40 à 50 % des cas), de candidose (20 à 25 %) ou de trichomonase (15 à 20 %).
Le diagnostic clinique d'une vaginite repose sur l'histoire de la maladie, les symptômes, les antécédents. Cependant la confirmation est biologique : la coloration Gram avec score de Nugent pour la vaginose, la mise en culture pour les candidoses, et l'examen direct en cas de trichomonase. A l'exception de cette dernière, le diagnostic demande 2 à 3 jours et pourrait être accéléré par la PCR qui est réalisée en 3h environ.
L'objectif de cette étude était donc de comparer la précision du diagnostic clinique d'une vaginite par rapport au diagnostic par PCR.
L'étude, prospective et multicentrique (5 centres), a recensé 489 participantes présentant des symptômes de vaginite.
Un diagnostic clinique était posé et un écouvillon prélevé au cours de la consultation pour test PCR.
Le diagnostic clinique a été confirmé par la PCR dans 58 % des cas de vaginose bactérienne, 54 % des candidoses vulvo-vaginales et 28 % des infections à Trichomonas Vaginalis.
Mais il se révélait faussement négatif dans 103/245 cas de vaginose (42 %), 59/127 cas de candidose (46 %) et 18/25 cas de trichomonase (72 %).
Les auteurs recommandent donc de compléter l'examen clinique par une recherche par PCR pour traiter rapidement les femmes présentant une PCR positive.
Néanmoins, du fait de la proportion élevée de faux négatifs, les méthodes de référence restent les techniques de microbiologie classique auxquelles on ne peut renoncer pour l'instant.
Ref : Broache M et coll. : Performance of a vaginal panel assay compared with the clinical diagnosis of vaginitis. Obstet Gynecol. 2021 Dec; 138(6): 853–859. DOI : 10.1097/AOG.4592